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08-06-2021

Réflexions sur la Zone UEMOA et le CFA

Objet de colonisation ou de servitude (volontaire ou pas), la monnaie reste un symbole de souveraineté mais elle doit s’accompagner d’une souveraineté économique. Il faut sans doute aller vers une nouvelle monnaie mais l’équation n’est pas aussi simple pour plusieurs raisons.

Cela me pousse à parler de quelques défauts sur la construction de la zone UMOA. Cette union monétaire (UMOA) est intervenue en 1962, juste après les indépendances ; certainement dictée par l'héritage colonial commun que partageaient ses pays à savoir le CFA. L'Union économique (UEMOA) n'interviendra que 32 ans plus tard soit en 1994. Cette situation explique sans doute l'absence de convergence dans les politiques économiques, publiques et autres. À titre de comparaison, les zones économiques européennes (CEE, 1957), (AELE, 1960), (EEE, 1992), ont précédé l’ÉCU (1979) et l'EURO (1999). Même si la zone économique européenne n'est pas sans défaut, (ce qui les différentes crises économiques et celle sanitaire ont révélé) elle reste un modèle économique à suivre. Toutefois, avec quels pays construire une zone économique forte et viable ? Et avec quels critères de convergences ? L’expérience de la zone Euro peut pousser les pays comme le Nigéria, (s’ils veulent vraiment faire de le CEDEAO, une zone économique) à ne pas trop s’aventurer dans une telle aventure, avec des pays qui n’ont pas une politique économique réelle.

Le second défaut réside dans les faibles échanges intracommunautaires. L’un des objectifs d’une zone économique est de créer un marché régional sur lequel les pays membres peuvent échanger des biens et services. Or dans la zone, le commerce intrarégional (CEDEAO) ne représente qu’à peine 10% des échanges. En effet, les exportations des pays de la Zone UEMOA vers la CEDEAO (pays anglophones inclus) ne représentent que 12% du total des échanges. Les importations des pays de la Zone UEMOA en provenance de la zone CEDEAO ne représente que 9,1% du total des importations. Cependant, les échanges avec l’Europe représente 46,6% des exportations (dont 23,5% avec la zone Euro) et 42% des importations (dont 30% avec la zone Euro).Une raison peut expliquer les faibles échanges intracommunautaires : la rareté des produits manufacturiers finis dû à l’absence des industries manufacturières de la zone en raison de la ressemblance de la structure des économies dont l’activité principale reste l’exportation des matières premières brutes/ semi-finies vers les pays les plus industrialisés.

La structure des échanges commerciaux doit pousser à prudence dans la démarche d’une nouvelle monnaie. Peut-être que c’est la stabilité du taux de change EUR vs XOF qui explique que la zone Euro soit le premier partenaire économique de l’UEMOA. Mais elle doit éviter aussi des écarts de change aux pays (vous me parlerez des instruments de couverture).

La deuxième raison qui peut pousser à la prudence, c’est l’appétence des pays de la zone UEMOA pour les Eurobonds (dettes libellées en dollars ou Euros et collectées sur les marchés internationaux).

  • Côte d’Ivoire (1 milliard en 2020 et 0,85 milliard en 2021),
  • Sénégal : championne avec 4 émissions depuis 2009 dont 1,84 milliards en 2018
  • Bénin (1 milliard d’euro sur 30 ans en 2021)
  • Le Togo (les chiffres n’ont encore pas fuité)

 

Les dettes libellées en devises étrangères, sur le marché international sont beaucoup plus avantageuses (taux d’intérêt relativement plus faibles et maturités plus longues) mais sont une épine dans le pied des pays qui les contractent. La stabilité euro vs XOF facilite cela.

Mais dans le cadre d’une nouvelle monnaie dont la valeur va forcément se dégrader par rapport à l’Euro, les risques de l’explosion du déficit de la balance commerciale, l’explosion des taux d’intérêts servis sur les dettes libellées en devises étrangères et l’accroissement du stock de la dette sont bien réels, surtout en l’absence d’un changement profond de la structure des économies.

La monnaie est un problème, mais le changement du modèle de création de valeur de nos économies est une bataille qu’il faut commencer et gagner. La Valeur Ajoutée Manufacturière Africaine (dans la part Mondiale) reste très faible moins de 2% en 2015. Aujourd’hui, la croissance économique de la majorité des pays d’Afrique demeure peu compétitive, centrée sur ses matières premières. L’industrie est de loin le maillon faible des tissus économiques africains. Vu la « facilité » avec laquelle, certains pays lèvent de la dette sur les marchés internationaux, on peut supposer qu’en rendant productive cette dette, certains pays peuvent se mettre sur la bonne voie et définitivement lancer leurs industries.

Afin de ne pas créer un vrai tourbillon économique qui pourrait impacter la vie de près de 130 millions d’habitants, il faut aller vers une transition économique, préparer le changement de monnaie avec une politique de transformation structurelle des économies qui passe par une création massive d’emplois durables et pérennes, une création de richesse et l’amélioration des conditions de vie des populations.

 

AYR

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07-12-2021

Tips pour bien élaborer les hypothèses/ Paramètres généraux

Guide de création de business plan sur le site REFALTE

Ce guide permet de mieux comprendre le processus de création de business plan (BP) sur le site www.refalte.com

La création de BP sur le site REFAITE nécessite le remplissage de certaines informations aussi bien qualitatives que quantitatives. Ce guide est relatif aux données quantitatives encore appelées hypothèses. Ils sont plusieurs.

A- Paramètres généraux

  • Nombre de mois d’activité sur la première année 

C’est la différence entre la date de début des activités (exprimée ici en mois) et la fin de l’année calendaire soit Décembre. Exemple : Si le projet devra commencer en Juin, il suffira de mettre 6. 

  • Taux de croissance du chiffre d’affaires 

Exprimé en pourcentage, il s’agit du taux d’évolution des revenus de l’entreprise année après année. Il doit être impérativement renseigné pour permettre le calcul du chiffre d’affaires que l’entreprise va réaliser au fil des années. Il ne doit pas s’agir d’un chiffre pris au hasard. Afin que le business plan soit fiable, il faut se renseigner sur les prévisions de son secteur d’activité, les tendances sous-régionales, du pays et surtout sa propre capacité de production.

  • Taux de croissance des charges

Il représente le taux d’évolution des charges. Il doit être proportionnel à l’augmentation des revenus, quand l’entreprise est dans ses premières années. Les charges ont tendance à augmenter plus rapidement que le chiffre d’affaires. C’est pour cela que ce taux doit être légèrement plus haut que celui du chiffre d’affaires, pour que le business plan soit plus fiable. Toutefois, lorsque l’entreprise atteint sa maturité, elle a tendance à mieux maîtriser ses coûts et à les optimiser, de telle sorte que même quand ses revenus vont augmenter, ses charges ne vont pas systématiquement augmenter.

  • Taux d’augmentation des salaires 

Ce taux est relatif à l’augmentation des salaires des employés. Pour toute entreprise, il faut envisager une augmentation des salaires. Il est souvent compris entre 3% et 10%. Et souvent envisagé chaque 3 ans. Ici, à la 3ème et la 5ième année.

  • Besoin en fonds de roulement

A la création d’un projet, il faut disposer d’une cagnotte pour lancer les activités. Cette cagnotte, indépendante des investissements de long terme à effectuer, servira à payer les salaires, les charges et les besoins courants de l’activité, en attendant que celle-ci ne produise du cash. Exprimé en pourcentage. 100% = 12mois. 50% = 6 mois. Il est dégressif au fil des années, si le projet dégage une rentabilité certaine. Il est souvent conseillé de constituer une cagnotte allant de 30% à 50% en début de projet, représentant entre 3 et 6 mois d’activité.

  • Cotisations sociales

Exprimés en %, ils représentent les prélèvements obligatoires effectués par l’Etat sur les salaires. Il faudra trouver un taux approximatif pour des prévisions financières correctes.

  • Impôts sur les sociétés 

Exprimés en %, il représente l’impôt sur le revenu des entreprises. Dans beaucoup de pays, il est entre 20% et 35%. Connaître ce taux permet de mieux affiner ses bénéfices.

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26-03-2023

Recrutement Analyste financier 2023

Logo

RECRUTEMENT

[ANALYSTE FINANCIER]

[TOGO]

Qui sommes-nous ?

REFALTE est une plateforme qui met en relation les start-ups (PME) et les investisseurs, d'une part. Elle promeut l'investissement dans les Start-ups africaines par les particuliers et aussi les entreprises. 

REFALTE est aussi une structure qui accompagne les PME à mieux se positionner, et ce durablement dans le tissu économique Africain, pour une rentabilité croissante et pérenne. 

Pour plus d’informations visiter notre site :www.refalte.com

Pour le développement de nos activités, nous recherchons notre Analyste Financier [AF] principal.

Rôles et responsabilités

L’AF sera en charge pour les start-ups, sans s’y limiter de :

  • La structuration économique et financière des projets
  • L’accompagnement des start-ups dans la recherche de financement
  • La rédaction des documents nécessaires à la recherche de financement (Business plan, Pitch, Executive Summary, etc.)
  • Le diagnostic économique, social et financier
  • L’élaboration des analyses macro-économiques, des tendances sectorielles, des mémorandums d’investissement
  • Le développement d’un portefeuille de clients (porteurs de projets et investisseurs)
  • La promotion de nos activités et nos outils auprès du public cible.

En interne :

La mise en place des outils automatisés permettant :

  • L’évaluation des start-ups répondant aux besoins des investisseurs (particuliers et investisseurs financiers) ;
  • Le diagnostic financier des entreprises
  • L’analyse financière et extra financière des start-ups.

Compétences et connaissances

Au fait de la situation économique et des difficultés que peuvent rencontrer les start-ups à toutes les étapes de développement, nous recherchons une personne polyvalente, avec une forte culture entrepreneuriale, ayant les compétences suivantes :

  • Expérience solide en analyse financière
  • Expérience en gestion de projets
  • Maitrise de la modélisation financière sous Excel
  • Excellentes compétences en communication orale et écrite, en français et en anglais.
  • Maitrise du pack office

Profil

  • BAC +3 à BAC +5
  • Minimum 2 ans d’expérience (stages inclus) en tant qu’analyste financier / analyste crédit ou dans un cabinet d’audit ou de conseil, ou dans un cabinet d’audit ou de conseil ; ou dans les services d’accompagnement des PME (incubateurs, accélérateurs…)

Soft Skills

  • Vous cultivez une forte culture de l'efficacité
  • Vous faites preuve de rigueur, d'une capacité d'analyse, de synthèse ainsi qu'une bonne capacite d'adaptation
  • Vous êtes reconnu(e) pour votre agilité, votre bonne organisation dans la gestion des travaux, votre capacité d'écoute et votre sens relationnel aiguisé,

Conditions d'emploi

Contrat à durée déterminée de 12 mois, renouvelable en fonction de la performance et des résultats.

Rémunération compétitive basée sur l’expérience et les qualifications du candidat retenu.

Bureau basé à Lomé

Si cette opportunité vous intéresse et que vous correspondez au profil décrit, merci de soumettre votre candidature à l’adresse e-mail suivante : recrutement@refalte.com en mettant en objet : ANALYSTE FINANCIER 2023 avant le 30/04/2023

NB : L’analyste financier doit être capable de travailler à distance.

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28-03-2023

Recrutement Business Developper

RECRUTEMENT

[BUSINESS DEVELOPPER]

[TOGO]

Qui sommes-nous ?

REFALTE est une plateforme qui met en relation les start-ups (PME) et les investisseurs, d'une part. Elle promeut l'investissement dans les Start-ups africaines par les particuliers et aussi les entreprises. 

REFALTE est aussi une structure qui accompagne les PME à mieux se positionner, et ce durablement dans le tissu économique Africain, pour une rentabilité croissante et pérenne. 

Pour plus d’informations visiter notre site : www.refalte.com

Pour le développement de nos activités, nous recherchons notre BUSINESS DEVELOPPER [BD].

Rôles et responsabilités

Le Business Developer sera responsable de la mise en place des activités de REFALTE au Togo, avec pour objectif principal de faciliter la mise en relation entre les PME/ start-ups et les investisseurs particuliers. 

Le/la candidat (e) retenu(e) travaillera en étroite collaboration avec les membres de l’équipe REFALTE pour développer et exécuter une stratégie de croissance durable pour les activités de REFALTE au Togo.

Il/ Elle sera en charge, sans s’y limiter de :

  • Faire une cartographie des acteurs locaux et internationaux qui interviennent sur toute la chaine du financement au Togo et en Afrique.
  • Identifier les start-ups prometteuses au Togo et les aider à se connecter avec les investisseurs et les partenaires appropriés.
  • Établir des partenariats avec les entreprises et les institutions locales pour soutenir les activités de REFALTE.
  • Contribuer à la mise en place d’une communauté active de start-ups et d’investisseurs au Togo, en organisant des événements, des conférences, des webinaires, etc.
  • Établir et maintenir des relations avec les parties prenantes clés du secteur des PME et des start-ups au Togo.
  • Collecter des données pertinentes sur le marché local pour guider le développement de la stratégie de REFALTE au Togo.
  • Le développement d’un portefeuille de clients (porteurs de projets et investisseurs)
  • La promotion de nos activités et nos outils auprès du public cible.

Compétences et connaissances

Au fait de la situation économique et des difficultés que peuvent rencontrer les start-ups à toutes les étapes de développement, nous recherchons une personne polyvalente, avec une forte culture entrepreneuriale, ayant les compétences suivantes :

  • Expérience solide en développement commercial, ou en accompagnement dans le secteur des PME/start-ups.
  • Bonne connaissance de l’écosystème des start-ups et des PME au Togo, ainsi que de l’environnement des affaires et des réglementations locales.
  • Capacité avérée à établir des relations avec les parties prenantes clés et à travailler en réseau.
  • Excellentes compétences en communication orale et écrite, en français et en anglais.
  • Capacité à travailler de manière autonome et en équipe.

Background

  • BAC +3 à BAC +5 
  • Minimum 2 ans d’expérience (stages inclus) en tant que chargé d’affaires dans une institution financière ; ou dans les services aux PME (incubateurs, accélérateurs…) ou en développement commercial orienté startups.

Soft Skills

  • Vous cultivez une forte culture de l'efficacité 
  • Vous faites preuve de rigueur, d'une capacité d'analyse, de synthèse ainsi qu'une bonne capacite d'adaptation 
  • Vous êtes reconnu(e) pour votre agilité, votre bonne organisation dans la gestion des travaux, votre capacité d'écoute et votre sens relationnel aiguisé, 

Conditions d'emploi

Contrat à durée déterminée de 12 mois, renouvelable en fonction de la performance et des résultats.

Rémunération compétitive basée sur l’expérience et les qualifications du candidat retenu.

Bureau basé à Lomé, avec possibilité de déplacements occasionnels dans d’autres villes du Togo ou de la région.

Si cette opportunité vous intéresse et que vous correspondez au profil décrit, merci de soumettre votre candidature à l’adresse e-mail suivante : recrutement@refalte.com en mettant en objet : RECRUTEMENT BUSINESS DEVELOPPER 2023 avant le 30/04/2023

NB : Le Business Developper doit être capable de travailler à distance.

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06-09-2023

Les cinq fonctions clés d'un business plan

Les 5 Fonctions Clés d'un Business Plan

Dans le monde entrepreneurial, le business plan est souvent considéré comme la boussole qui guide le navire. Ce document, bien plus qu'un simple exercice académique, remplit plusieurs fonctions essentielles pour les entreprises de toutes tailles. Dans cet article, nous allons explorer les cinq fonctions clés d'un business plan bien conçu.

Fonction 1: Connaître le Coût d'un Projet

 

La première et peut-être la plus immédiate des fonctions du business plan est d'évaluer le coût total d'un projet. Cela inclut non seulement les dépenses directes mais aussi les coûts indirects, des frais de démarrage aux coûts opérationnels.

Exemple

Prenons l'exemple d'une start-up qui souhaite lancer une nouvelle application mobile. Le business plan détaillera les coûts de développement, de design, de marketing, ainsi que les frais administratifs. Cette information est cruciale pour déterminer si le projet est financièrement viable.

Fonction 2: Évaluer la Rentabilité

Le second rôle d'un business plan est d'évaluer la rentabilité d'un projet sur le long terme. C'est ici que des notions comme le retour sur investissement (ROI) entrent en jeu.

Exemple

Imaginons un restaurant qui prévoit de devenir rentable après 12 mois d'exploitation. Le business plan permettrait de modéliser les revenus attendus et les coûts sur cette période, donnant une idée claire de la faisabilité du projet.

Fonction 3: Servir de Feuille de Route et de Budget

Le business plan sert également de feuille de route pour aligner les objectifs financiers avec la stratégie globale de l'entreprise. Il détaille non seulement les revenus et dépenses attendus mais aussi comment ceux-ci s'intègrent dans une vision plus large. Il constitue ainsi un budget opérationnel qui guide l'allocation des ressources.

Exemple

Prenons l'exemple d'une entreprise qui souhaite augmenter son chiffre d'affaires de 20% au cours de la prochaine année fiscale. Le business plan détaillera les différentes sources de revenus attendues, ainsi que les investissements nécessaires pour y parvenir (publicité, recrutement, acquisition de matériel, etc.). Ce budget permettra ensuite de suivre de près les flux de trésorerie entrants et sortants, en assurant que les objectifs financiers sont en ligne avec la stratégie globale.

Fonction 4: Base de Comparaison

À la fin de chaque période fiscale, le business plan sert de point de référence pour évaluer la performance de l'entreprise. Il permet de mesurer les écarts entre les prévisions et les réalisations.

Exemple

Une entreprise de e-commerce pourrait avoir prévu un taux de conversion de 3% pour la première année. À la fin de cette période, le business plan permettrait de comparer ce chiffre aux performances réelles, permettant ainsi des ajustements stratégiques.

Fonction 5: Calculer la Valeur Future de l'Entreprise

Enfin, un business plan bien exécuté peut être utilisé pour estimer la valeur future de l'entreprise, un aspect essentiel pour les investisseurs potentiels.

Exemple

Une start-up dans le domaine de la technologie pourrait prévoir une croissance exponentielle sur 5 ans, permettant ainsi de calculer une valeur future estimée pour l'entreprise.

Conclusion

Un business plan n'est pas simplement un document de démarrage ; c'est un outil multifonctionnel qui accompagne l'entreprise tout au long de son cycle de vie. De la compréhension des coûts initiaux à l'évaluation de la rentabilité et bien plus encore, chaque entrepreneur gagnerait à investir du temps et des ressources dans la création d'un business plan solide.

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